Quatre consultations chez le psychologue remboursées par les complémentaires santé
Quatre consultations chez le psychologue remboursées
Face à la hausse de la souffrance psychologique des Français, les assureurs, mutuelles et instituts de prévoyance ont décidé de rembourser jusqu’à quatre consultations chez le psychologue à compter du 23 mars 2021. « Concrètement, ils prennent en charge ces consultations dans la limite de 60 euros par séance et jusqu’au 31 décembre 2021. Une seule condition : les consultations psychologiques doivent être prescrites par le médecin généraliste de l’assuré », détaille David de Lemos, directeur commercial Assurances de personnes chez Verspieren
Lutter contre l’absentéisme et la souffrance au travail
Conflits entre collègues ou avec la hiérarchie, absentéisme, turnover, rendements en baisse, etc. : les changements dans l’organisation du travail, conséquences de la crise sanitaire, peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale des salariés et le fonctionnement des entreprises.
Pris en charge dans le cadre des contrats collectifs de complémentaires santé, le remboursement des consultations psychologiques constitue un soutien important auprès des équipes de management, des Ressources humaines ou de la direction générale des entreprises pour la prévention des risques psychosociaux.
Si elles peuvent épauler leurs salariés, en se préoccupant notamment de ceux qui se trouvent en situation de mal-être, en détectant et en cherchant avec eux les problèmes et les solutions, elles peuvent aussi, le cas échéant, les orienter vers des spécialistes.
Un constat général : les Français sont en souffrance psychologique
En effet, entre peurs liées à la crise sanitaire et incertitudes pour l’avenir, associées à des difficultés à concilier vie personnelle et professionnelle, à un environnement de travail peu adapté au télétravail, ou à un éventuel isolement social, la crise sanitaire impacte lourdement, et sur de nombreux plans, la santé psychologique des salariés.
Deux études menées par la Dress * (Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques) et publiées en mars 2021 le confirment : une personne sur sept a présenté un syndrome dépressif à l’issue du premier confinement au printemps 2020. Et la tendance persiste. Ainsi, en novembre et décembre 2020, les demandes de soins pour stress, troubles anxieux ou dépressifs sont toujours bien plus soutenues qu’avant l’épidémie de Covid-19. Sur cette période, 72 % des médecins généralistes estiment que ces demandes sont plus fréquentes qu’à l’ordinaire et 16 % que le nombre de ces consultations a augmenté de plus de 50 %.
A noter également : les femmes et les jeunes sont les plus touchés par cette souffrance psychologique. Et quatre gênes ou symptômes dépressifs ont notamment pris de l'ampleur de manière significative : les troubles de sommeil, la perte d’intérêt à faire des choses, l’humeur dépressive, les difficultés de concentration.

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